29/01/2016

Au bénéfice du cidre

Au bénéfice du cidre



Il est bientôt 16h dans ce petit village de bord de mer du nord ouest de l’Espagne. Cela fait maintenant dix jours que nous faisons du stop sur le rivage atlantique et cette journée là fût particulièrement chaude. En plein milieu d’après midi nous décidons de faire une pause bien méritée. En effet, nous n’avons rien mangé depuis notre départ ce matin de Gijon et nous avons très faim ! Partout, on ne sert plus… Sauf dans ce petit pub aux couleurs ibériques. Nous entrons : « Hola ! » L’ambiance y est chaleureuse et la décoration très folklorique. Nous hésitons devant un panneau de bois qui semble être une carte des menus. Sans conviction, après nous être fait confirmer que le calamar était bien du calamar, nous commandons.



Etrangement, le serveur commence par nous apporter une bouteille de cidre. Nous n’en avons pas demandé mais nous l’acceptons avec plaisir. D’autant plus que nous avons très soif. Vient ensuite notre petit, très petit, bol de calamars fris. Soyons clair ! Nous en reprenons un autre très vite. Et là encore, le serveur commence par nous amener une bouteille de cidre bien frais. Bon… Deux petits bols de calamars fris et deux grandes bouteilles de cidre… Maintenant que nous avons tout ça sur notre table nous regardons plus attentivement le panneau de bois et nous apercevons qu’en réalité, eux non plus ne servent plus à 16h de l’après midi. Mais que les calamars fris sont en fait un petit accompagnement de la bouteille de cidre. Qu’à cela ne tienne ! Nous ne repartirons pas d’ici sans avoir vidé ces bouteilles ! Le petit doseur intégré au goulot est une découverte et s’avère très pratique. Surtout sur la fin de la deuxième bouteille où soleil + fatigue + ventre vide + alcool ne font que trop bon ménage. Assez étrange comme situation. Nous sortons notre carte routière et finalement la replions pour nous lancer dans une partie de carte endiablée. Autour de nous, tous les regards convergent dans notre direction et bientôt nous sommes pris de fous rires incontrôlables. Voilà comment notre candeur d’autostoppeur nous a amené à sortir bien éméchés d’un petit bistro folklorique un après midi de juillet quelque part sur la côte espagnole. Ce sont ces petits moments d’une simplicité extrême, mais qui, une fois le voyage terminé, resurgissent pour n’en laisser qu’une trace de pur bonheur.

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