Psychose
nocturne !
Sueurs
froides qui se promènent sur mes tempes transpirantes
Je
m’agite sous ma couette qui est si lourde
Un
saxophone me crie dans les oreilles
Je
me réveille coulant dans ma bave
Je
tremble Je tremble Que se passe t-il Mon lit me mâche
Je
ne dors plus Je suis dévoré
Psychose
nocturne !
Mon
matelas est une énorme langue Elle m’agrippe
Mes
oreillers sont deux canines qui ne demandent qu’à me perforer
Palais
qu’est ma couette Palais de la souffrance
Quelle
belle mâchoire Quelle belle bouche Je suis sucé par mon lit
J’étouffe
J’étouffe Je perçois chaque muscle de
cette gueule monstrueuse qui se referme sur moi
Maigre
Décharné Je sens mes os se briser
Psychose
nocturne !
Ambiance
psychédélique malfaisante
Je
suis emprisonné dans cette angoisse torturante
Voyage
mental au cœur du cauchemar
Le
plafond s’envole Yeux dans le ciel
Le
lit flotte dans une atmosphère parapsychique
Nuage
sombre Tache d’encre Je ne sais plus où regarder
Psychose
nocturne !
Mise
en abyme de mon regard sur mon corps mâché
L’univers
s’écrase sur moi Je n’arrive pas à crier
Je
bois ma propre sueur dès que j’ouvre la bouche Toujours perdu entre les lèvres
du mal
Je
ne comprends pas pourquoi mon lit me chique
Le
phallus de la panique me pénètre le crane et m’empli la cervelle de tout son
foutre maléfique dans un orgasme horrifiant
Mais
le lit ne tue pas Le lit donne la vie
Psychose
nocturne !
Tout
se calme I Fall in Love too Easily de
Chet Baker résonne dans ma tête
Psychose
nocturne !
Je
suis un enfant apeuré
Je
suis un enfant effrayé
Je
suis un gamin dans la nuit
J’ai
peur J’ai peur
Je
suis un gamin dans la nuit
J’ai
peur J’ai peur
(Poitiers
- Novembre 2013 – A mes mauvaises redescentes)
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